D’une idylle entre un i court et un i plongeant, naquit le ii, autrement nommé Y
ou de la véritable histoire du Y telle qu’elle nous est contée dans la Hague du 16e siècle. #ChallengeAZ
Nous avons eu l’occasion de voir dans l’article Q comme Qui aura ceste quarte partye ... de ce Challenge AZ la forme plongeante du i lorsqu’il est placé en position finale d’un mot :
- Extrait du 5 E 14940 aux archives départementales de la Manche (cliché L. Hervieu)
- Qui ... [Paléographie Laurence Hervieu].
Cette graphie particulière du dernier jambage des lettres telles que le n, m, mais aussi u, v, et i a été développée dans l’article N comme le N narquois qui n’en finissait pas de plonger.
Logiquement, on peut donc penser que ce y, qui a très souvent valeur de deux i comme dans le mot pays qui se prononce pai-is, est le résultat d’une ligature (fusion de deux signes très fréquente dans les actes anciens) entre deux i.
Après repérage de ce i plongeant en finale, vous en conviendrez vous aussi :
ligature des deux signes i court + i plongeant en fin de mot = formation d’un nouveau signe, le y.
- Extrait du 5 E 14940 aux archives départementales de la Manche (cliché L. Hervieu)
- Observez le "i court" de "maison", le "i plongeant" en finale de "qui". Comparez avec le "y" de "douayeres" [Paléographie Laurence Hervieu].
Transcription Paléographie Laurence Hervieu 29/06/2015. Merci de ne pas maltraiter ce travail en le recopiant, faites plutôt un lien !
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